L’année dernière, le Code de pratiques canadien pour les soins et la manipulation des porcs était mis à jour et publié pour consultation publique. Bien que son contenu était loin d’être parfait (voir notre article ici), le code proposé était une étape positive vers l’amélioration de la protection des animaux en ce qu’il requérait l’élimination de l’utilisation des stalles/cages de  gestation –  cages dans lesquelles les animaux passent leur vie entière, et qui sont si petites que les animaux ne peuvent même pas se retourner. La réponse du public au code proposé, et à l’inclusion de l’élimination des stalles de gestation, dépassa de loin la réponse reçue pour les autres codes de soins soumis à la consultation du public.

Après la phase de consultation, le Comité d’élaboration du code se réunit à nouveau pour examiner les commentaires reçus, et chercher à atteindre un consensus pour un code final. Jackie Wepruk , directeur général du Conseil national pour les Soins aux Animaux d’Elevage, assura alors que «le Comité d’élaboration du code est engagé dans un dialogue rigoureux pour assurer que la diversité des opinions est prise en considération d’une manière équitable» .

Différents articles imprimés récemment dans la presse agricole suggèrent cependant qu’une plus grande attention ait été accordée aux commentaires des producteurs de porcs, qui souhaitent continuer à utiliser les stalles de gestation en dépit de leurs effets négatifs prouvés sur le bien- être des animaux. En particulier, un article publié dans Ontario Farmer rapporte que l’un des membres du comité, un partenaire de la compagnie manitobaine de production de porc HyLife et  directeur du Conseil canadien du porc, a déclaré que le comité a entendu les commentaires de producteurs de porcs en matière de logement des truies et que « cette clause a changé de manière significative  » .

Alors que CETFA espère toujours que le Comité d’élaboration du code va prendre la bonne décision, et exiger l’élimination des cruelles stalles de gestation, nous sommes de plus en plus concernés que le code final – qui devrait être publié au printemps – aura été affaibli par la pression de l’industrie du porc et ne nécessitera pas l’élimination de l’une des formes les plus cruelles de maltraitance animale institutionnalisée en existence.

Il est donc important que le public canadien continue de faire entendre leur voix et exiger la fin de ce système de confinement cruel qu’est la stalle de gestation. En outre, il est essentiel que toutes les personnes concernées par ce problème votent avec leur portefeuille en achetant uniquement des produits de porc certifiés élevés sans cruauté ou en refusant d’acheter des produits de porc.