L’histoire de Justice

Justice était un porc domestique né dans une massive opération porcine d’une mère emprisonnée dans une «cage de gestation » en acier et béton (photo de l’opération en question ci-dessous).

Après seulement 2-3 semaines avec sa mère, Justice fut transféré dans une ferme d’engraissement (photo ci-dessous). Là, il vécut dans un hangar surpeuplé et sale, infesté de souris et de mouches, avant que les enquêteurs de CETFA ne le découvrirent.

Ce qui suit est le récit des deux enquêteurs de CETFA qui ont trouvé et secouru Justice – Sue Manns et Nicole Joncas.

Lors d’une visite de routine qui est devenue une enquête de 7 mois dans une opération porcine de l’Ontario, j’ai découvert un cochon qui était couché et semblait incapable de se lever. Il semblait mince et ses pattes gauches avant et arrière présentaient ce qui semblait être de très gros abcès. Il était clair que l’animal ressentait de vives douleurs et avait besoin d’aide d’une manière urgente.

Je suis vite retournée avec Nicole Joncas, fondatrice du Refuge pour animaux Teja, et 2 autres volontaires pour aider à charger le cochon qui souffrait. Nous avons décidé de le nommer Justice.

Justice était au même endroit que lorsque je l’avais quitté. Me basant sur mon expérience au cours des visites précédentes, je savais que si je le laissais, Justice allait bientôt mourir comme les autres qui croupissent dans la douleur pendant des jours avant de mourir. Il allait aussi probablement être soumis à du cannibalisme par les autres cochons, souffrant de conditions surpeuplées et privés de stimulations (tout comme c’était le cas pour le pauvre cochon qui se trouvait dans l’enclos d’à côté alors que nous étions en train de secourir Justice).

Nous avons réussi à retirer Justice de cette horrible et dégoûtante grange et à le placer dans un fourgon où nous luis avons donné des fruits et légumes frais, qu’il a mangé pour la première fois dans sa vie.

De retour à Teja, nous avons donné à Justice une couverture douillette, de l’eau et du grain et l’avons examiné. Nous vîmes alors que les grosseurs présentes sur ses jambes et ses pieds suppuraient du pu de couleur noir.

Lorsque le vétérinaire vit Justice, il sut immédiatement de par sa condition qu’il venait d’une ferme industrielle. Le vétérinaire expliqua que Justice souffrait énormément et que le mieux que nous puissions faire pour lui était de mettre un terme à ses souffrances. Nous avons pris la difficile décision d’euthanasier Justice.

La vie de Justice a été remplie de douleur et de misère, mais au moins il n’a pas eu à mourir dans cette grange industrielle horrible. Il est mort dans la dignité, sans être piétiné à mort ou partiellement mangé, et il a pu goûter à des fruits frais, un lit chaud, et la bonté – quelques choses que les autres 12 millions de porcs canadiens ne connaîtront jamais.

Aucun animal ne devrait avoir à vivre comme Justice l’a fait. Ne contribuez pas à cette cruauté. Boycottez les produits de porc.