Élections Québec 2012: Que prévoient les partis politiques pour une amélioration du bien-être des animaux de ferme? Partie 1 : Québec Solidaire.
D’après un récent rapport du groupe ALDF (Animal Legal Defense Fund), le Québec est classé au dernier rang des provinces canadiennes en matière de protection animale. Cela s’applique particulièrement aux animaux de ferme, qui sont exclus de la loi sur la protection sanitaire des animaux qui est en vigueur au Québec.
Nous avons donc posé des questions aux différents partis concernant les mesures qu’ils s’engagent à prendre pour améliorer la protection des animaux de ferme au Québec. Nous avons aussi demandé aux différents partis ce qu’ils pensaient de quelques unes des formes les plus cruelles d’exploitation des animaux de ferme, telles que l’utilisation des cages de gestation pour les truies, le gavage des oies et canards, et l’élevage des veaux en batterie.
Nous postons ci-dessous la réponse reçue de Québec Solidaire :
« Merci de votre question, mais principalement de souligner un enjeu absent de la campagne électorale.
Les propositions du parti quant aux questions d’éthique animale ne sont pas encore formellement fixées ou détaillées. Il ne fait toutefois aucun doute que les engagements écologiques de Québec solidaire ainsi que ses positions de défense des groupes vulnérables seront également traduites en termes d’animaux non-humains. Comme vous le savez peut-être, Québec solidaire s’est doté d’une démarche de démocratie participative pour l’élaboration de son programme. Jusqu’à présent, les thèmes qui ont été traités (de la souveraineté à l’économie, en passant par l’environnement) ne se prêtaient pas à l’exercice d’une réflexion en éthique animale, ce qui explique partiellement le silence (temporaire, rassurez-vous!) de Québec solidaire à ce propos. Les questions en éthique animale seront traitées lorsque nous débattrons des thèmes de la justice (règlements sur les animaux domestiques et questions de cruauté) et de l’agriculture (conditions d’élevage et sensibilisation) lors de Congrès nationaux sur notre programme au cours des années à venir.
Plus spécifiquement à vos questions, je ne peux pas répondre directement pour nos candidats, mais les situations qui vous exposez sont troublantes pour tout être moindrement sensible. Par conséquent, j’ai de la difficulté à croire que nous pouvons de quelques manières que ce soit, cautionner de telles pratiques.
[Finalement, sachez que quelques membres de Québec Solidaire] ont déjà produit des documents pour alimenter la discussion en éthique animale au sein du parti et plus précisément à la Commission environnement et lors des prochains débats sur la vision que Québec solidaire doit avoir de l’agriculture.»
Note de CETFA:
Comme indiqué ci-dessus dans la réponse de Québec Solidaire, la question de l’éthique animale n’a pas encore été formellement débattue en congrès par les membres du parti. Cependant, il semble que les problèmes qui seront examinés par le parti iront au-delà des problèmes de maltraitance animale. En particulier, le parti est intéressé à discutter, entre autre choses, une proposition qui considèrerait un changement, dans la loi, du statut des animaux en tant que «bien-meuble» pour un statut d’«animal sensible», bien que ce ne soit pas un engagement électoral proprement dit.
Toute personne intéressée par les questions de bien-être animal peut contribuer aux cercles citoyens lors des débats visant à élaborer le programme de Québec Solidaire en matière de justice (toute la population y est invitée, lors d’assemblées de quartier ; il n’y a pas besoin d’être membre).